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Jean-Claude Guidarini nous a quittés

Le monde de l’orgue dans le sud-ouest et bien au-delà en France et dans le monde est dans la tristesse. Jean-Claude Guidarini est décédé en ce dernier Vendredi Saint, 10 avril 2020.

 

Organiste et musicien d’un très haut niveau, d’une grande sensibilité, mais aussi fraternel, d’une humanité douce et bienveillante qui n’excluait pas la franchise du propos, il connaissait parfaitement et savait mettre en valeur la facture d’orgue de la famille Puget à laquelle il a consacré des expositions et des publications.

 

Nous avions invité en 2017 Jean-Claude Guidarini dans le cadre d’une Halte musicale du marché de Lavelanet à jouer notre orgue construit par Théodore et Eugène Puget en 1867. En fin connaisseur il avait fait resplendir toutes les possibilités sonores de l’instrument. Il accompagnait aussi sa grande amie la soprano Nicole Fournié. On retrouvera le compte rendu de ce concert sur notre site avec le lien : http://www.orgue-puget-lavelanet.com/2017/08/de-la-poesie-et-de-l-humour-avec-jean-claude-guidarini-et-nicole-fournie.html

 

Photo d'entête de l'article : Jean-Claude Guidarini et Nicole Fournié lors du concert donné à Lavelanet le 11 juillet 2017.

 

Les obsèques de Jean-Claude Guidarini à la basilique Saint-Sernin de Toulouse le 17 avril 2020 étaient retransmises par YouTube :

https://www.youtube.com/watch?v=d0gxIvM2XIU

 

On trouve sur YouTube des enregistrements de concerts de Jean-Claude Guidarini.

 

Nous vous proposons ici deux hommages rendus par deux de ses amis et collègues organistes : Jean-Christophe Revel et Michel Bouvard.

Jean-Claude Guidarini et Nicole Fournié après le concert donné à Lavelanet

Jean-Claude Guidarini et Nicole Fournié après le concert donné à Lavelanet

Hommage à Jean-Claude Guidarini par Michel Bouvard

Sur le site internet « Orgue en France »

https://www.orgue-en-france.org/jean-claude-guidarini-nous-a-quittes/

 

Jean-Claude GUIDARINI nous a quittés…

Avec un retard dû à une très grande émotion, j’ai le regret de vous faire part du décès de l’organiste toulousain Jean-Claude Guidarini qui s’est éteint ce Vendredi Saint, 10 avril 2020, à 16h30, à l’hôpital Joseph Ducuing de Toulouse…

Emporté bien trop jeune, à l’âge de 58 ans (comme Xavier Darasse qu’il admirait), il a succombé à un long cancer contre lequel il s’est battu avec un courage et une énergie qui forcent l’admiration. Son ami Emmanuel Pélaprat, titulaire avec lui de l’orgue Puget de Notre-Dame-du-Taur, se trouvait à ses côtés et a pu l’accompagner dans les derniers moments de ce « chemin de Croix » que Jean-Claude avait accepté depuis longtemps avec lucidité et sérénité. Il avait pu encore se hisser le dimanche 1er mars jusqu’à la tribune de Saint-Sernin, où il était également organiste, pour jouer les offices. Il m’écrivit alors sa joie profonde de retrouver le magnifique Cavaillé-Coll qu’il chérissait, et pour lequel il avait tant donné lors du dernier relevage il y a trois ans, auprès du facteur Olivier Robert.

Il s’était fixé comme un point de mire, une lumière dans ses ténèbres, de jouer la Vigile Pascale, « ma dernière » disait-il. Avec sans doute aussi, je le sais, l’espoir secret et inaccessible d’assister en mai aux 10 ans de ses « Moments musicaux », plus de 12 concerts annuels qu’il organisait avec passion et persévérance en deux séries : « pour le temps de l’Avent », et « de Pâques à la Trinité », invitant les jeunes organistes à jouer « son » orgue du Taur. Il présentait l’interprète, puis écoutait attentivement la musique.

Et puis vint le confinement et ses sinistres conséquences. C’en fut trop pour sa résistance au mal.

Littéralement amoureux, dès sa jeunesse aveyronnaise, des orgues et de la Musique, il abandonne ses études de pharmacie pour se consacrer entièrement à sa passion. D’origine italienne par ses parents, son intérêt pour la facture d’orgue le conduit d’abord tout jeune à travailler durant trois ans au sein du Gabinetto restauro organi du Palais Pitti à Florence. Plus tard, il revient à Toulouse et entre dans la classe d’orgue du Conservatoire, où il devient non seulement l’élève mais en quelque sorte l’assistant de Willem Jansen et de moi-même, et l’animateur le plus zélé pour la vie de la classe. Comment oublier les nombreux voyages d’orgue, tous mémorables, en Italie, en Espagne, en Hollande, en Suisse etc., agrémentés de ses espiègleries de garnement toujours prêt à jouer un bon tour.

Qui d’autre que lui pouvait écrire sur le Livre d’or de l’orgue de Porrentruy : « Merci à Silbermann d’avoir réalisé une si belle copie de Ahrend ! » ? Qui d’autre que lui pouvait venir dans la nuit du 1er Avril 1992, équipé d’une échelle, changer la plaque de ma rue (Désarnauts) pour une autre patiemment fabriquée en copie conforme, à s’y méprendre !!! Dans les années qui ont suivi, j’allais parfois remettre cette nouvelle plaque « Rue Michel Bouvard » quand je voulais épater des amis de passage qui cherchaient leur chemin pour arriver chez moi… Il adorait faire des blagues, sans méchanceté aucune mais avec une généreuse complicité. Ses variations à 4 mains sur « Happy Birthday » jouées aux Augustins pour les 60 ans de Willem Jansen témoignent de son plaisir à partager ses joies avec ses amis.

Après ses études à Toulouse durant lesquelles il collabore déjà avec le Père Philippe Bachet, il devient dans les années 90 rédacteur en chef de la Revue « Orgues Méridionales », et publie de nombreux fac-similés et documents, dont une édition remarquée du « Livre d’orgue de Toulouse » (XVIIIe siècle).

Il se fait connaître du monde de l’orgue à la fois par son talent mais aussi par ses coups de gueule contre ce qu’il appelle les « restaurations abusives »… D’un naturel plutôt explosif, son article « Touch’pas à mon orgue – la restauration en question » (1994) fait date, allant à contre-courant de la doctrine ambiante, et ne lui vaut pas que des amis parmi les experts et les facteurs. Curieusement, il rejoint pourtant en cela des considérations analogues, exposées de façon certes moins provocante par un autre « toulousain » qui n’est autre que… Jean Boyer. Ces deux « lanceurs d’alerte », à l’image d’un John Ruskin en architecture, ne communiqueront qu’une seule fois sur le sujet, de façon trop succincte (dixit Jean-Claude), alors que sur bien des points, ils avaient raison avant tout le monde… Plus tard, un de ses grands amis Louis Robilliard exposera lui aussi, notamment par un article dans « Orgues Nouvelles », les mêmes préoccupations. Ce que Jean-Claude considérait comme une altération sans retour des instruments pouvait devenir pour lui une souffrance quasi viscérale. Comme Ruskin pour les édifices vénérables, il pensait qu’à l’extrême « ce que l’on nomme restauration signifie la destruction la plus complète que puisse souffrir un orgue ».

Co-titulaire dès juin 1990 à l’église Notre-Dame-du-Taur à Toulouse, il allait fêter ses 30 ans de présence à la tribune, gardien prudent et avisé du chef-d’œuvre d’Eugène Puget, érigé en 3 buffets en 1880.

Simultanément, il alla habiter à Lavaur comme titulaire et conservateur de l’orgue Cavaillé-Coll (1876) de la Cathédrale, de 1994 à 2005. En 2007, après son retour à Toulouse, je lui proposai d’intégrer l’équipe des organistes de Saint-Sernin. Sur ces trois instruments de haute volée, il a développé tout au long de sa carrière son Art d’organiste liturgique, sa vocation véritable. Son amour des orgues et de ce métier, l’exigence de qualité qu’il impose alors, à lui-même et aux autres acteurs de la célébration, ne feront que croître jusqu’à son dernier souffle, suscitant in fine respect et affection de tous, au premier rang desquels les différents curés avec lesquels il a tant partagé, pas seulement des mots aimables… Au-delà de ses irritations ou colères proverbiales qui pouvaient se transformer la nuit en longs « Emails-bombes », doté par ailleurs d’un humour décapant et d’un cœur grand comme ça, il a toujours entretenu avec ses différents prêtres-employeurs une relation de proximité amicale, parfois filiale.

Tout au long de sa vie, Jean-Claude Guidarini s’est aussi produit comme concertiste, en France et à l’étranger, dans des programmes éclectiques, toujours recherchés et originaux, registrés avec un soin méticuleux. Il pouvait passer des heures à rechercher une combinaison inédite ou le meilleur équilibre, qui le remplissaient de joie. Extrêmement sensible, doué d’un talent musical hors du commun, il emportait l’adhésion des publics par sa sincérité et la pureté de son intention, laissant partout des souvenirs inaltérables qui ressortent aujourd’hui dans les témoignages. Il a défendu entre autres avec passion les musiques oubliées du XIXe siècle, et réalisa de nombreuses transcriptions. Il aimait particulièrement jouer avec d’autres musiciens, chanteurs, percussionnistes, chœurs, etc. Il collabora ainsi depuis des années avec son amie la soprano Nicole Fournié, qui fut présente à ses côtés jusqu’à l’extrême fin.

Ses compétences en facture d’orgue, la science et l’intelligence de son expertise, doublées d’une oreille extrêmement rare pour l’harmonisation des instruments et d’une mémoire à toute épreuve, l’amenèrent à collaborer régulièrement avec des facteurs d’orgues pour des projets de restauration ou de construction d’orgues neufs. Il a travaillé notamment avec son ami Jean Daldosso à l’élaboration de plusieurs instruments innovants (Temple du Salin à Toulouse, Eglise d’Urrugne, Cathédrale de Valence (Espagne), Basilique d’Alençon etc.)

Constamment stimulé par ses propres interrogations et sa « réflexion sur la méthode », pour une future restauration de « son orgue chéri » de Notre-Dame-du-Taur, il se lance dès les années 90 dans une recherche approfondie sur la dynastie Puget, célèbre famille toulousaine de facteurs d’orgues. Grâce à lui, le Musée de Lavaur est aujourd’hui détenteur d’un fonds d’archives important sur la facture des Puget. En attendant la création d’une salle spécifiquement dédiée, il organise dans les années 2000 deux expositions à Lavaur et dans la Ville rose sur « La manufacture Théodore Puget père et fils, facteurs d’orgues à Toulouse ». Il préparait depuis des années un ouvrage important sur les Puget, toujours en cours. Enfin, il avait collaboré étroitement ces dernières années avec Thierry Semenoux, technicien-conseil, pour élaborer un cahier des charges de la restauration de l’orgue Puget du Taur.

Jean-Claude va nous manquer terriblement. Sa disparition est une grande perte pour Toulouse et pour le monde de l’orgue, pas seulement français. Il n’est que de voir les hommages souvent très émouvants qui se multiplient, depuis son décès, sur les réseaux sociaux, venant de toute part, y compris des USA et du Japon. De très nombreux amis, français et étrangers, appellent ou écrivent en disant qu’ils ont « comme perdu une partie d’eux-mêmes ». Au-delà du chagrin très intense qui m’accable, je me suis posé la question de cette expression : « une partie de nous-même »… Et en effet je savais que cet être tantôt solitaire et fragile qu’il fallait alors « porter », tantôt solide comme un roc ou serein comme un vieux sage, entretenait avec ferveur des relations amicales avec des dizaines et des dizaines d’organistes, facteurs, amis divers… dans le monde entier, notamment grâce à Internet. Il était toujours disponible, et c’est alors lui qui nous « portait » toute affaire cessante, quand nous en avions besoin, par ses conseils et ses encouragements.

Avec sa bouille, sa tignasse, son sourire, son humour, ses provocs, ses emportements, ses raideurs de gardien du temple ou ses airs négligés de Quasimodo, sa profondeur spirituelle, sa gentillesse, il était un véritable phénomène, un personnage, unique, Desproges eût dit : « étonnant ».

Par-dessus tout, j’oublie peut-être le plus important, il aimait rire, et rire encore, se moquer de lui-même et du monde, bien manger, bien boire, et il cuisinait comme un Dieu, avec une batterie de cuisine digne d’un chef étoilé !

Au même rang que sa passion pour la cuisine, il faut évoquer le Jean-Claude photographe, qui, là aussi, ne faisait pas les choses à moitié : perfectionniste dans la recherche du meilleur cadrage, il développait lui-même ses photos dans une chambre noire qu’il avait installée à Lavaur pour contrôler au mieux ses clichés.

Le matin du vendredi saint, je suis allé travailler l’orgue à Saint- Sernin, pour la première fois depuis trois semaines. Vers 15 heures, le Curé m’a prévenu que j’avais oublié la lumière de l’orgue. Cela ne m’arrive jamais. A 19h, après le décès de Jean-Claude, je suis donc retourné. Marchant dans la ville déserte en essuyant mes larmes, je me suis dit rageusement : « je vais faire hurler l’orgue ! ». Arrivé à la tribune, j’ai appuyé sur le bouton, et la lumière s’est éteinte… On était Vendredi saint. Assommé par la singularité de l’instant, je suis resté là un long moment à la tribune, muet et silencieux comme l’orgue, priant face à cette nef majestueuse, dans un silence assourdissant. Puis je suis rentré, avec Jean-Claude qui me disait à l’oreille : « après le Vendredi saint, il y a Pâques ! ».

 

Jean-Claude,

Quand je t’ai connu, j’avais 20 ans, et toi 17 !

J’étais de Rodez, et toi d’Espalion.

Pour moi ce n’est pas une page qui se tourne, c’est tout le livre…

Jean-Claude, pourquoi m’as-tu abandonné ?

Michel Bouvard

Jean-Claude Guidarini nous a quittés

Réaction de Jean-Christophe Revel sur Facebook

 

Merci Jean-Claude !

Cher Jean-Claude,

Tu nous as quitté hier, jour du Vendredi saint, ce monde malade de lui-même dont tu avais perçu depuis si longtemps la fragilité et tant éprouvé la vanité des hommes.

Tu n'aimes ni les hagiographies ni parler de ce qui t'arrivait, donc je ne le ferai pas.

J'ai juste envie afin de conjurer la grande tristesse qui nous accable en me rappelant ce que tu es et seras toujours pour nous :

Un musicien talentueux et un ami sincère qui osais nous dire avec toute franchise ce que tu pensais au fond de toi comme seuls savent le faire les amis.

Si ton jugement pouvait parfois et même souvent être caustique et grinçant, tu savais accorder ta confiance et ton attention avec toute la générosité qui te caractérisait.

Nous nous sommes longtemps tenus à distance (et ce, bien involontairement) puis un jour coup de fil (je ne sais plus qui de toi ou de moi avait pris l'initiative), rdv pris, repas préparé chez toi avec soin et goût (« je vous invite à déjeuner, personne ne s'est jamais plaint de ma cuisine »), une journée à discuter à bâtons rompus pour nous rendre compte que nous étions d'accord sur tout, notamment sur le choix d'un facteur d'orgue, des règles de restaurations qui devraient prévaloir, de la musique romantique française qui nous semblait mal comprise souvent (notamment Léfébure, génial musicien « on le jouait très sérieusement en son temps » m'avais-tu dit).

Dès lors, nous avons mené ensemble de beaux projets dont le point culminant fut sans conteste le relevage du Cavaillé-Coll de choeur de la cathédrale Sainte-Marie d'Auch mené par notre ami fidèle Jean Daldosso avec lequel tu as tant travaillé. Je me souviens de la nuit passée à enregistrer l'orgue avant démontage (témoignage unique que j'espère avoir conservé quelque part), nous avons joué, improvisé ensemble. Tu as joué avec bonheur l'inauguration et ce fut une fête avec de biens beaux souvenirs qui restent en chacun de nous.

Nous nous rencontrions peu mais à chaque fois les échanges étaient denses, constructifs d'un enrichissement réciproque (ou du moins c'est ce que tu laissais entendre avec pudeur). Notre dernière conversation remonte à un mois et demi, nous ne nous étions pas parlé depuis l'automne et pourtant j'avais l'impression que c'était la veille ...Tu préparais ta nouvelle saison de concert au Taur Entre Pâques et la Trinité. Tu houspillais avec bienveillance les retardataires dont il te manquait les éléments de programme. Tu attendais avec impatience ces moments de musique et de rencontres.

Nous avons évoqué les projets à venir, pris rdv le 21 Mars à la tribune du Taur ou tu devais me montrer quelques astuces de registrations de cet orgue que tu connaissais si bien.

Tout s'est arrêté le 17 Mars et je pensais bien que ce n'était que partie remise.

Au nom de tous nos amis gersois auxquels je me joints, un grand merci Jean-Claude pour tout ce que tu nous apporté, tu nous as souvent redonné confiance. Soyons en digne en poursuivant la voie que tu as tracée : loin des modes et des coteries, sans faux-semblants et avec sincérité et probité tu t'es battu sans cesse pour tes convictions et ce pourquoi tu vivais ; toutes les musiques sans exclusives et parti-pris si ce n'est celui de la beauté et d'une recherche sans cesse renouvelée.

Tu rêvais d'un autre monde (de musique et de culture, de fraternité aussi et de bienveillance) ; nous te devons de poursuivre ce rêve et de le voir aujourd'hui apparaître en majesté.

Merci Ami pour tout ce que tu nous as apporté, tu seras toujours avec nous.

 Jean-Christophe Revel

 

Jean-Claude Guidarini nous a quittés

Biographie de Jean Claude Guidarini

Jean-Claude GUIDARINI a étudié l’orgue au Conservatoire National de Région de Toulouse auprès de Jan-Willem Jansen et dans la classe de Michel Bouvard où il obtient une médaille d’or à l’unanimité.

 

Attiré par toutes les musiques, son domaine de prédilection reste le répertoire et les instruments du 19ème siècle. Il a publié plusieurs éditions en fac-similé et rééditions de pièces d’orgue ou d’ouvrages de cette période. Passionné également par la musique pour chœur et orgue, il collabore régulièrement avec le chœur de l’Universitat Rovira i Virgili de Tarragone en Catalogne, dirigé par Montserrat RIOS HEVIA.

Ces diverses activités, le choix éclectique des programmes, son sens de la registration, l’amènent à être l’invité de diverses manifestations organistiques tant en France qu’à l’étranger : Concerti di mezzogiorno à Florence et festival international de Cava dei Tirreni en Italie, concerts à Kevelaer en Allemagne, à Tarragone et Burgos en Espagne, à Rimouski, Chicoutimi et au Cap de la Madeleine au Québec, congrès Cavaillé-Coll à Épernay, congrès %F. F. A. O., festival Toulouse les Orgues, Journées des Orgues en Haute-Garonne, Route des Orgues de Lorraine, Salon du patrimoine (Carrousel du Louvre à Paris)...

Son intérêt pour la facture d’orgues le conduira à travailler durant trois ans au sein du Gabinetto restauro organi du Palais Pitti à Florence. Ses compétences dans ce domaine l’amènent à collaborer régulièrement avec des facteurs d’orgues et à participer à l’établissement de projets de restauration ou de construction d’orgues. Il réalise, en 2001, une exposition sur la manufacture Théodore Puget, père et fils, facteurs d’orgues à Toulouse, et prépare actuellement un ouvrage sur celle-ci. Récemment, l’orgue qu’il a conçu au Temple du Salin à Toulouse, en collaboration avec le facteur d’orgues Jean Daldosso a été unanimement salué comme l’une des réalisations majeures de la facture d’orgues contemporaine tant sur le plan de l’innovation que sur celui de la richesse des possibilités offertes à l’organiste.

Jean-Claude Guidarini enseigne à l’École de Musique de Lisle sur Tarn. Il est organiste titulaire du grand orgue Eugène Puget de l’église Notre-Dame du Taur à Toulouse. Il est décédé le 10 Avril 2020.

 

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