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Historique de l’orgue Théodore PUGET

de l’église Notre-Dame de l’Assomption de Lavelanet (1867)

 

L’orgue fut construit par la manufacture toulousaine Théodore PUGET et Fils et inauguré le 20 janvier 1867 par Eugène, l’un des fils Puget, également organiste, qui en avait réalisé l’harmonisation. (voir article du « Journal de Toulouse » relatant l’inauguration).

 

Nous n’avons pas actuellement d’autre élément historique jusqu’au moment où cet orgue faillit être complètement défiguré comme le montrent les archives paroissiales conservées entre 1935 et 1940. La nécessité d’installer une soufflerie électrique, de faire un dépoussiérage et un réglage de l’instrument amenèrent certains à proposer une mise au goût du jour (1). La guerre mit fin à ces projets hasardeux et la maison PUGET se contenta d’installer, en octobre 1940, une soufflerie électrique qu’elle eut du mal à se faire livrer dans les circonstances nationales d’alors. Sans doute procéda-t-elle aussi à un « léger nettoyage » et accord de l’orgue comme elle s’engageait à le faire gracieusement le mois d’avril précédent.

Le travail du facteur d’orgues Pierre Vialle en 2006 a consisté principalement en un grand dépoussiérage, au remplacement de peaux qui ne faisaient plus étanchéité, au réglage de la mécanique, à la réparation de tuyaux, au remplacement du ventilateur et à l’accord général. Il a veillé scrupuleusement à préserver l’orgue dans ses structures techniques et dans son harmonie. L’excellente conservation de l’instrument de Lavelanet et son intérêt dans l’histoire de la facture d’orgues lui avaient valu auparavant, en septembre 2000, d’être protégé au titre des Monuments Historiques. A l’automne 2015, le buffet subit un traitement contre les insectes xylophages ainsi que la chaire, également classée, et toutes les parties en bois de l’église. 

L’orgue est couramment entretenu et joué ; cent-cinquante ans après son inauguration, il a gardé toute sa fraîcheur sonore.

(1) Quelques « bons conseillers » du curé de l’époque, l’abbé Ruffié, l’encourageaient à modifier et à augmenter le nombre de jeux pour répondre au nouveau goût de l’époque qui redécouvrait l’orgue classique français. Cette pratique aboutissait presque toujours à défigurer l’orgue romantique pour obtenir finalement un résultat désastreux sur le plan sonore.

 

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